Masques jetables/lavables et temps qui passe
- Par serpsy1
- Le 24/05/2020 à 13:03
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Masques jetables/lavables et temps qui passe
Aurons-nous le temps ?
Aurons-nous le temps de démonter le réveil,
D’en découvrir le mécanisme,
De ralentir l’infernal tictac qui nous dicte son timing ?
Aurons-nous le temps de secouer les puces de nos smartphones ?
Aurons-nous le temps de rajouter quelques grains au sablier
Et du liquide dans la clepsydre ?
Pas le temps.
Nous n’avons pas le temps.
Haletants, nous courons d’un rendez-vous à l’autre
Honteux d’un confinement heureux.
Victimes du temps suspendu qui s’est imposé à nous
Et de la dette qui s’égrène que l’on voudrait bien nous voir payer.
Pauvre directeur du Rouvray qui persécute les soignants militants
Qui ont alerté la population sur l’absurdité de ses méthodes,
Sur la mise en danger des soignants et des patients
Bricolée dans son établissement.
Aurons-nous le temps de le contrer
Les larmes à la main ?
Petite manipulation, petites gens, petits esprits
Dans un costume bien trop grand pour eux.
A la préfecture de Paris, c’est la casquette qui dirige
On a cherché le Préfet
On le croyait aux champs
On pensait qu’il récitait des vers.
On a soulevé la casquette
Il n’y avait rien d’autre sous l’uniforme qu’un mécanisme fou
Qui répétait en boucle
Les ordres de son Maître :
« Papon, Papon, Papon ».
Aurons-nous le temps de balayer ces épouvantails ?
Qui sait qui sait qui sait qui sait
Nous n’avons pas le temps.
Le temps m’accule, le temps t’accule
Et passent les secondes, les minutes et les heures
Nous n’avons pas le temps
C’est le temps qui nous a.
Perdons-le …
Echangeons-le contre un sourire
Le parfum d’une rose
Un lever de soleil par matin clair
Un aria, une cantate ou un boogie-woogie
La lente caresse d’une main aimante.
Le temps nous aura.
Quoi qu’il arrive, quoi que nous fassions.
Ces marionnettes qui s’agitent sous les projecteurs
Ces fantoches aux casquettes d’Allemands ou de Mario tristes,
Ces zutistes maniaques d’une vie saine en sacs poubelle et en masques jetables lavables
Finiront au Castelet
Sous les huées réjouies des petits n'enfants.
D. Friard
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