Rosa H., Aliénation et accélération

Aliénation et accélération

Vers une théorie critique de la modernité tardive

Hartmut Rosa

Un ouvrage essentiel qui explique pourquoi et surtout comment nous souffrons constamment du manque de temps, pourquoi nous avons le sentiment de devoir courir toujours plus vite non pas pour atteindre un objectif (soigner par exemple) mais simplement pour rester sur place. Sous la pression d’un rythme accru, nous faisons désormais face au monde sans pouvoir l’habiter et sans parvenir à nous l’approprier.

« La société moderne est définie par une combinaison de croissance et d’accélération. Contrairement à une hypothèse largement répandue, on l’a vu, la technologie n’est pas par elle-même la cause de l’accélération sociale. On peut le constater avec l’exemple du courrier électronique : rien dans cette technologie, ne me force ou même ne m’incite à lire et à écrire plus de messages par jour, même si, bien évidemment, la technologie est une condition de possibilité de l’augmentation. » (p.33)

L’auteur

Né en 1965 à Lörrach, Hartmut Rosa est un sociologue, philosophe et universitaire allemand, professeur à l’université Friedrich-Schiller d’Iéna et directeur du Max-Weber-Kolleg à Erfurt. Il fait partie d’une nouvelle génération de penseurs qui travaillent dans le sillage de l’école de Francfort (théorie critique).

Après avoir étudié les sciences politiques et la philosophie, il soutient, en 1997, une thèse qui porte sur la philosophie sociale et politique de Charles Taylor (qui aborde la question de l’éclatement des identités à travers les processus de sécularisation, la généralisation de la « vie ordinaire », les conceptions divergentes de l’idée de nature, la multiplication des discours moraux et le phénomène du modernisme et des avant-gardes artistiques). Il réalise un post-doctorat à la London School of Economics.  

Il est nommé professeur de sociologie générale et théorique à l’Université Fredriich-Schiller d’Iéna en 2005. Il y a été le porte-parole du groupe de recherche financé par la Fondation allemande pour la recherche « Landtake, Acceleration, Activation (Post-Growth Society) » qui traite de la critique de la croissance.

« L’histoire ou les histoires dans lesquelles nous sommes immergés lorsque nous regardons la télé (ou lorsque nous jouons à un jeu vidéo) sont décontextualisées : elles n’ont rien à voir avec ce que nous sommes et avec qui nous sommes, avec ce que nous ressentons et avec le reste de notre vie. Elles ne « répondent » pas de façon significative à nos expériences ou à nos états intérieurs. Ainsi, durant ces activités, nous assimilons des « épisodes isolés » d’action ou d’expérience. Ces épisodes ne laissent pas de « traces mémorielles » dans nos cerveaux comme ils ne sont pas globalement pertinents pour nos vies ou nos identités, et comme ils ne s’ajoutent pas à nos expériences passées, nous avons tendance à les oublier tout de suite et nous pouvons nous permettre de le faire. » (p.130)

L’ouvrage

Hartmut Rosa se propose de reformuler la théorie sociale actuelle en décrivant la modernité tardive à partir du phénomène d'accélération sociale, qu'il définit comme une "augmentation quantitative par unité de temps". Il relève qu’il n’existe aucun mode d’accélération unique et universel qui accélère tout. Beaucoup de choses ralentissent, « comme le trafic dans un embouteillage, tandis que d’autres résistent contre vents et marées à toutes les tentatives de les faire passer plus vite, comme le rhume. » Il n’empêche « Les athlètes semblent courir et nager de plus en plus vite ; les fast-foods, les speed-dating, les siestes éclairs et les drive-through funerals semblent témoigner de notre détermination à accélérer le rythme de nos actions quotidiennes, les ordinateurs sont de plus en plus rapides, les transports et la communication demandent seulement une fraction du temps nécessaire il y a un siècle, les gens paraissent dormir de moins en moins (des scientifiques ont découvert que la durée moyenne du sommeil a baissé de deux heures depuis le XIXème siècle et de trente minutes depuis les années 1970), et même nos voisins semblent emménager et déménager de plus en plus souvent. »

Ce phénomène se décompose selon trois dimensions :

  • Accélération technique : déplacements et communications plus rapides -la vitesse de la communication aurait augmenté de 107 %, celle des transports personnels de 102 % et celle du traitement des données de 1010 %- (« rétrécissement de l'espace ») ;

  • Accélération des changements sociaux : changements plus rapides des habitudes et des modes, le changement dans la famille et le travail s’est accéléré pour passer d’un rythme intergénérationnel aux débuts de l’ère moderne, à un rythme générationnel dans la « modernité classique », puis à un rythme intragénérationnel dans la modernité tardive. « Dans les sociétés prémodernes et des débuts de l’ère moderne le métier du père était légué au fils -encore une fois potentiellement pendant plusieurs générations. Dans la modernité classique, les structures professionnelles avaient tendance à changer avec les générations : les fils (puis, plus tard, les filles aussi) étaient libres de choisir leur propre profession, mais ils ne choisissaient généralement qu’une fois, c’est-à-dire pour la durée de leur vie. En revanche, dans la modernité tardive, la durée de l’emploi se rétrécit ; les métiers changent à un rythme plus élevé que les générations. Ainsi, selon Richard Sennett, les employés ayant fait des études supérieures, aux Etats-Unis, changent de travail environ onze fois au cours d’une vie. » (« rétrécissement du présent ») ;

  • Accélération du rythme de vie : impression de manque de temps permanent. Le temps est perçu comme une matière première consommable telle que le pétrole et deviendrait de plus en plus rare et cher. L’accélération du rythme de la vie sociale est définie comme l’augmentation du nombre d’épisodes d’action ou d’expériences par unité de temps. Elle est la conséquence du désir ou du besoin ressenti de faire plus de choses en moins de temps. H. Rosa en donne plusieurs exemples. « Pensez simplement aux conséquences de l’introduction de la technologie du courrier électronique sur notre budget temps. Il est correct de supposer qu’écrire un courrier électronique est deux fois plus rapide qu’écrire une lettre classique. Considérez ensuite qu’en 1990 vous écriviez et receviez en moyenne dix lettres par journées de travail, dont le traitement vous prenait deux heures. Avec l’introduction de la nouvelle technologie, vous n’avez plus besoin que d’une heure pour votre correspondance quotidienne, si le nombre de messages envoyés et reçus est le même. Vous avez donc gagné une heure de « temps libre » que vous pouvez utiliser pour autre chose. Est-ce ce qui s’est passé ? Je parie que non. En fait, si le nombre de messages que vous lisez et envoyez a doublé, alors vous avez besoin de la même quantité de temps pour en finir avec votre correspondance quotidienne. Mais je soupçonne qu’aujourd’hui vous lisez et écrivez quarante, cinquante ou même soixante-dix messages par jour. Vous avez donc besoin de beaucoup plus de temps pour tout ce qui touche à la communication que vous n’en aviez besoin avant que le Web soit inventé. » Le constat vaut pour l’automobile, la machine à laver et beaucoup d’autres exemples.

Le deuxième chapitre est consacré aux forces motrices de l’accélération sociale. Rosa en distingue trois : un premier moteur social qui repose sur la compétition (principale force motrice), un deuxième culturel qui se veut une promesse d’éternité (si nous vivons « deux fois plus vite », si nous prenons seulement la moitié du temps pour réaliser une action, nous pouvons doubler la « somme » de nos expériences vécues et donc « de la vie », pendant la durée de notre vie) et enfin l’accélération elle-même en mode automatique.  

  Le troisième chapitre définit ce qu’est la décélération sociale. Les « limites naturelles de vitesse » se rencontrent dans les processus qui ne peuvent pas être accélérés (vitesse de la perception et du traitement dans nos cerveaux et nos corps, temps nécessaires à la reproduction des ressources naturelles). Les « oasis de décélération » sont des « niches » territoriales tout autant que sociales ou culturelles (îles perdues, sectes religieuses retirées comme les Amish, « produits à l’ancienne »). La décélération peut être une conséquence dysfonctionnelle de l’accélération sociale. La plus connue est l’embouteillage qui produit une immobilisation qui est la conséquence de la résolution de chacun à se déplacer rapidement. Certains formes de dépression peuvent être comprises comme des réactions individuelles (décélératoires) à des pressions d’accélération. Le chômage de longue durée peut être interprété comme tel. Il existe des « décélérations intentionnelles » qui incluent les mouvements idéologiques opposés aux processus d’accélération de la modernité et à leurs effets. Tous ont fini par échouer. Il existe enfin des signes de processus qui suggèrent que contrairement aux phénomènes d’accélération et de flexibilisation généralisées (« qui créent l’apparence d’une contingence totale, d’une hypepossibilité de choix et d’une ouverture illimitée en l’avenir »), en fait aucun changement réel n’est plus possible, le système de la société moderne se referme sur lui-même et l’histoire approche d’une fin qui a la forme d’un « immobilisation hyperaccélérée ».

Une théorie sociologique de l’accélération doit prendre en compte cette possibilité de paralysie extrême dans son cadre conceptuel.

L’accélération sociale produit de nouvelles perceptions du temps et de l’espace, de nouveaux modèles d’interactions sociales et de nouvelles formes de subjectivité. Elle transforme les manières dont les êtres humains sont installés ou situés dans le monde tout comme les façons dont ils se déplacent et s’orientent.

La deuxième partie de l’ouvrage a pour titre : « L’accélération sociale et les versions contemporaines de la Théorie critique »

L’accélération sociale est devenue une force totalitaire interne à la société moderne et de la société moderne. Rosa considère qu’un pouvoir est totalitaire lorsque

a) il exerce une pression sur les volontés et les actions des sujets

b) on ne peut pas lui échapper, c’est-à-dire qu’il affecte tous les sujets,

c) il est omniprésent, son influence s’étend à tous les aspects de la vie sociale,

d) il est difficile voire impossible de le critiquer et de le combattre.

Dans une troisième partie Rosa dessine les contours d’une théorie critique de l’accélération sociale.

Tout le monde peut voir que la vitesse des transactions économiques, des découvertes scientifiques et des innovations technologiques a augmenté de manière spectaculaire au cours des dernières décennies. Le rythme des décisions politiques, de la reproduction culturelle (c’est-à-dire de la transmission générationnelle de la connaissance symbolique) est beaucoup plus limité. Si nous voulons être des sociétés fondamentalement démocratiques, ceci signifie que la politique régule les cadres et les grandes orientations au sein desquels opèrent la science, la technologie et l’économie. Cela requiert un ancrage particulier de la « politique dans le temps », c’est-à-dire cela se fonde sur l’hypothèse que la prise de décision politique et l’évolution sociale sont ou peuvent être synchronisées. La démocratie est un processus chronophage. Il faut du temps pour organiser un public, identifier les groupes sociaux pertinents, formuler et soupeser des arguments et atteindre un consensus avant de prendre des décisions délibérées. Il faut également du temps pour exécuter ces décisions, plus particulièrement dans les sociétés non totalitaires placées sous la règle du droit.

« Dans les conditions de la modernité tardive, ces processus demandent encore davantage de temps, étant donné que les sociétés deviennent davantage pluralistes et moins conventionnelles. L’organisation du processus de formation de l’opinion est plus longue si les groupes sociaux deviennent plus hétérogènes et dynamiques et si les conditions du milieu deviennent moins stables. Ainsi, les mêmes processus qui accélèrent les changements sociaux culturels et économiques ralentissent la formation de la volonté et la prise de décision démocratiques, ce qui mène à une nette désynchronisation entre la politique, d’une part, et la vie et l’évolution socioéconomiques, d’autre part. Aujourd’hui, la politique n’est donc plus perçue comme la force donnant le rythme du changement social et de l’évolution sociale. » Autant se passer de régulation politique et démocratique. Ceci semble être le projet de nombreux politiques conservateurs voire extrémistes mais nous quittons là H. Rosa qui résume ce chapitre en écrivant qu’une critique fonctionnaliste de l’accélération sociale est à même de trouver beaucoup de symptômes de pathologies potentielles liées à la vitesse, à travers une analyse approfondie des problèmes et des processus de la (dé)-synchronisation, et ce à tous les niveaux de la vie sociale.

Le pouvoir de l’accélération n’est plus perçu comme une force libératrice, mais comme une pression asservissante. Elle n’assure plus les ressources nécessaires à la poursuite des rêves, des buts et des projets de vie individuels, et au modelage politique de la société selon les idées de justice et de progrès. Les rêves, les buts et les désirs sont utilisés pour alimenter la machine de l’accélération.

Rosa conclut son ouvrage en décrivant cinq formes d’aliénation dues à l’accélération.

L’aliénation « par rapport à l’espace » repose sur une « desencastration » du temps et de l’espace. « Si vous gardez le même réfrigérateur et le même four pendant des décennies, vous savez à quoi ils ressemblent, ce qu’ils sentent, comment ils sonnent ; vous connaissez même leurs défauts et la nature de leurs pannes. Mais si vous en changez deux fois par an, leurs caractéristiques individuelles ne vous intéressent plus : vous voulez seulement savoir comment faire marcher ces fichus machins. Ainsi, l’accélération sociale crée une plus grande mobilité et un plus grand désengagement de l’espace physique ; mais elle accentue aussi notre aliénation par rapport à l’environnement physique ou matériel. »

L’aliénation « par rapport aux choses » découle de la précédente. Les choses avec lesquelles nous vivons sont constitutives de notre identité. « Une voiture que vous avez réparée dix fois vous-même, ou des chaussettes que vous avez reprisées vous-même sont appropriés et individualisées, ou de manière plus parlante encore : intériorisées par vous. Vous les « investissez » et vous les percevez dans toutes les dimensions sensuelles, et elles portent également avec elles les marques que vous y laissez. Elles deviennent partie intégrante de votre expérience vécue quotidienne, de votre identité et de votre histoire. » Dans la société de l’accélération, on ne répare plus les choses.  Si l’on peut accélérer la production, on ne peut accélérer significativement la maintenance. Les produits devenant techniquement de plus en plus compliqués, nous perdons la connaissance pratique nécessaire à nous en occuper nous-mêmes. La vitesse du changement social augmentant, la consommation morale des objets surpasse toujours leur consommation physique.

L’aliénation « par rapport à nos actions » émerge du fait que nous ne trouvons jamais le temps de nous informer réellement au sujet des choses qui sont sur le point de nous concerner. « Chaque manuel, chaque contrat que nous signons (particulièrement sur Internet) et chaque comprimé que nous prenons impliquent d’abord l’avertissement « Merci de lire attentivement les informations suivantes avant d’effectuer quoi que ce soit » -et bien sûr nous ne lisons jamais (complètement) le manuel, le contrat et les « conditions générales », ou la notice du médicament, avant de les utiliser. Ainsi, la surcharge d’information est l’une des raisons de notre aliénation (que nous l’appelions ainsi ou pas) dans le monde moderne ».  Dans presque tous les domaines du travail, les employés (ainsi que leurs employeurs) se plaignent de ce que le temps qu’ils consacrent réellement à leur « activité principale » diminue : ceci se vérifie pour le temps passé par un médecin (ou un infirmier) avec ses patients, le temps passé par les enseignants à enseigner ou à éduquer, le temps passé par les scientifiques à la recherche, etc. La liste des choses à faire s’allonge chaque année dans tous les domaines de la vie. Nous le justifions avec des phrases telles que : « Je dois vraiment (lire les dernières nouvelles, mettre à jour mon ordinateur, remplir ma déclaration d’impôts, changer de vêtements, etc.), c’est-à-dire faire ça maintenant. On ne trouve jamais réellement le temps de faire les choses que nous préfèrerions faire. Nos pouvoirs potentiels, les options et les occasions auxquelles nous avons accès augmentent sans cesse alors que nos capacités concrètes de réalisation diminuent progressivement.

L’aliénation « par rapport au temps » repose sur le principe que le temps de l’expérience et le temps du souvenir ont des qualités inverses : si vous faites quelque chose qui vous plaît vraiment, et que vous en ressentez beaucoup d’impressions fraîches, intenses et, le temps s’écoule normalement très vite. Mais lorsqu’à la fin de la journée vous vous retournez, vous avez l’impression que la journée a été extrêmement longue. Un temps bref dans l’expérience vécue se transforme en un temps long dans la mémoire. Si à l’inverse, vous faites quelque chose qui vous déplaît (attendre dans un embouteillage), le temps semble s’écouler interminablement mais le soir vous aurez l’impression que la journée s’est passée très vite.  Si vous regardez la télévision en zappant ou surfez sur Facebook, le temps se réduit à presque rien. Dans la modernité tardive, le temps vécu passe vite mais il rétrécit dans la mémoire. Ces épisodes de surf ou de zapping ne laissent pas de traces mémorielles dans nos cerveaux. « Cette tendance à l’effacement (ou au refus de stockage) des traces mémorielles est, en fait, fort utile dans une société de l’accélération où l’expérience est la plupart du temps anachronique et inutile et où l’on doit toujours se sentir prêt pour ce qui est nouveau et imprévu. Mais il semble que ce soit la présence ou l’absence de traces mémorielles (profondes) qui détermine si le temps est perçu, avec le recul, comme bref ou long. » Nous devenons ainsi étrangers, « autres » à nos propres expériences.

L’aliénation « par rapport à soi et aux autres » mène à la désintégration puis à une érosion de l’attachement. « Nous échouons à intégrer nos épisodes d’action et d’expérience (et les marchandises que nous acquérons) à la totalité d’une vie, et par conséquent nous sommes de plus en plus détachés, ou désengagés, des temps et des espaces de notre vie, de nos actions et de nos expériences, et des choses avec lesquelles nous vivons et nous travaillons. » L’être de la modernité tardive rencontre tant d’autres personnes (dans le trafic, au téléphone, par courriel, sur les réseaux sociaux) en si peu de temps qu’il est complètement saturé. Il rencontre en une journée autant de personnes que son homologue du XXème siècle en rencontrait en une année. Il devient structurellement improbable que nous établissions une relation avec autrui. « Si vous êtes à court de temps, vous pouvez toujours être prêt à échanger des informations avec les autres et à coopérer avec eux sur des bases plus ou moins instrumentales, mais la dernière chose dont vous avez envie est de les écouter raconter leur vie ou leurs problèmes personnels. » 

 L’intérêt pour les soignants

 

Les soignants et les patients subissent de plein fouet cette accélération sociale. Ils en sont tout autant les victimes que les acteurs. D’ailleurs, aux demandes légitimes des patients, ne répondent-ils pas, « Je n’ai pas le temps ». Ils passent plus de temps, penchés sur un clavier, à nourrir des logiciels qu’auprès des patients. Cette accélération a également pour conséquences, en psychiatrie, de multiplier les isolements et contentions. Moins présents, moins disponibles les soignants sont moins contenants. Moins écoutés, moins contenus psychiquement, les patients s’agitent plus facilement. Il est à craindre que le remède proposé (plus de normes) entretienne le cercle vicieux.

L’enseignement en IFSI devrait accorder une large part aux travaux de Rosa, amener les futures infirmières et infirmiers à réfléchir sur les différentes aliénations à l’œuvre dans la vie sociale normale mais également dans le soin.

 

 

Dominique Friard

Date de dernière mise à jour : 02/08/2024

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